Date de naissance : lundi 26 juin 1972
Profession : Chanteur
Genre : Chanson
Il a débuté sous les traits de Quasimodo, le bossu de "Notre-Dame de Paris". Drôle d'entrée en matière pour ce grand jeune homme aux yeux clairs et à la voix rocailleuse qui a su très rapidement conquérir le cœur du public. En solo, il a pris la voie de la variété, téléguidé par le René de Céline Dion. Les trompettes de la renommée sonnent donc vite, haut et fort pour Garou.
Né le 26 juin 1972 à Sherbrooke, ville de la région de l’Estrie au Québec, Garou entonne ses premières notes dès l’âge de trois ans. Son enfance est bercée par la musique. Son père, guitariste dans ses heures de loisir, lui achète sa première guitare et à cinq ans, notre petit Pierre Garand apprivoise le piano. Par la suite, il découvre l’orgue. Garou démontre un intérêt certain et remarqué pour la musique. Tout laisse croire à un don, un talent inné. Aux réunions familiales, toutes les occasions sont prétextes à la chanson.
Pendant son adolescence, Garou fréquente un collège bien pensant où la discipline prévaut. Vers 14 ans, alors que l’adolescence commence à faire des siennes, notre premier de classe se transforme en rebelle insoupçonné. Son prof de trompette le met à la porte, excédé par la conduite trop souvent clownesque de Garou. Qu’à cela ne tienne, la musique ne le quitte pas pour autant. Il joint le groupe de son école Windows & Doors, en tant que guitariste. Garou monte alors sur scène pour la première fois dans l’auditorium de cette même école et remplit la salle. C’est son premier succès et la confirmation du plaisir par la musique. Il chante les chansons des Beatles. Sa belle voix d’émotion et de rébellion ressemble plutôt à celle de Paul Mc Cartney, avant d’atteindre une maturité qui la transforme en son éraillé, rond et déchirant qui fait courir les fans aujourd’hui. Tout ça se passe à peine dix ans avant sa rencontre déterminante avec Luc Plamondon et Richard Cocciante.
Au début des années 90, Garou s’engage dans l’armée canadienne en tant que… trompettiste de la fanfare. Cet amoureux des cuivres se fait plutôt remarquer par son attitude de troubadour chantant l’amour de la paix que cadet discipliné aux bottes bien cirées. Trois ans plus tard, notre employé aux mille boulots devient tour à tour cueilleur de vignes, déménageur, vendeur de vêtements dans une boutique à la mode, etc. À la sortie du travail, on le retrouve souvent à jouer de la guitare dans des bars de sa ville natale ou à jouer pour les passants dans la rue, à trois heures du matin. Son plaisir est contagieux, les piétons tapent du pied, l’entourent, chantent avec lui. Notre noctambule vit de l’air du temps, joue dans le métro de Montréal, s’adaptant aux passants, avec un répertoire aussi éclectique que celui d’Aznavour, des Sex Pistols, et même des comptines pour enfants. Ses copains visionnaires lui prédisent une grande carrière et lui, les traite de fous.
Au milieu des années 90, alors qu’il assiste au spectacle d’un groupe d'amis dans un bar, Gaou est invité à chanter une chanson en tant qu’invité spécial. Le patron de l’établissement l’embauche sur-le-champ. Garou présente alors son premier spectacle solo, guitare en bandoulière, insouciance en poche et enthousiasme débordant. Peu après, les dimanches à Garou deviennent vite la soirée la plus courue au Liquor Store de Magog, près de Sherbrooke. Il fonde ensuite le groupe The Untouchables, qui l’accompagnera plus tard sur la tournée "Seul".
En été 97, son avenir se joue alors qu’un certain Luc Plamondon, qui occupe une résidence d’été dans la région, assiste à leur spectacle et croit avoir trouvé celui qui pourra habiter le personnage complexe et inusité de Quasimodo. Il l’invite illico à une audition pour Notre-Dame de Paris. Richard Cocciante entonne les premières notes de Belle, Luc Plamondon et Richard Cocciante se regardent presque bouleversés de l’évidence qui se présente à leurs oreilles et devant leurs yeux… ils viennent de trouver Quasimodo. On connaît la suite de l’histoire de Notre-Dame de Paris.
Après les débuts au Palais des Congrès à Paris en 98, suit une tournée en France. Il interprète même le rôle de Quasimodo dans la version anglaise donnée à Londres pendant l'été 2000.
Le tournant du millénaire est aussi un tournant extraordinaire dans la carrière de Garou qui, au cours de la tournée de NDP, avait serré la main de René Angélil, le producteur et mari de Céline Dion. Celle-ci invite d'ailleurs le jeune homme à venir chanter avec elle à Montréal pour la soirée du 31 décembre 99. Par leur intermédiaire, Garou va signer un contrat avec la prestigieuse maison de disques Sony qui lui offre donc de faire un premier album solo et une tournée internationale. Céline enregistre même un duo avec lui, "Sous le vent" que l'on retrouve sur "Seul", l'album qui sort en novembre 2000.
En fait, ce disque enregistré à Londres, New York, Los Angeles et Montréal rassemble une brochette de célébrités parmi les auteurs et compositeurs, de l'incontournable Plamondon, à Romano Musumara en passant par Richard Cocciante, Didier Barbelivien ou Franck Langolff. En lisant entre les lignes des interviews qu'il a données dans la presse québécoise et française, il s'avère que ce n'est sans doute pas un disque comme celui-là qu'il avait envisagé de faire. Car si la production est impeccable, ce disque calibré pour l'international ne donne pas la pleine mesure de la personnalité de Garou. "Seul" souffre de n'être pas uniquement une œuvre de création mais plutôt une opération de marketing à l'échelle planétaire. Opération réussie puisqu'il a dépassé le million d'exemplaires vendus.
Déjà rodé aux scènes françaises et québécoises, Garou entame une tournée dans les deux contrées avec un passage à l'Olympia à Paris pour six concerts en avril 2001. Son succès est immense. Sa popularité au sommet. A trente ans, Garou est un artiste comblé sur tous les plans puisqu'en juillet 2001, sa compagne Ulrika, un ancien mannequin, lui donne une petite fille. Mais Garou reste discret sur sa vie privée.
Entre la fin de la tournée française et le début de la tournée québécoise, Garou se voit récompenser largement pendant le 23e gala de l'Adisq à Montréal. Il obtient quatre prix : celui de l'interprète masculin de l'année, celui de l'artiste québécois s'étant le plus illustré hors Québec, celui de l'album de l'année (catégorie Meilleur vendeur), celui de l'album de l'année (catégorie Pop rock). Le 19 Janvier 2002, c'est à Cannes en France, qu'il reçoit lors des NRJ Music Awards le prix du Meilleur artiste masculin de l'année, celui du Meilleur duo francophone pour sa chanson avec Céline Dion, "Sous le Vent", et même, le prix du Meilleur site Internet pour garouonline.com. Réédition le 9 mars lors de la soirée des Victoires de la Musique à Paris où il reçoit la Victoire de la Chanson originale de l'année.
Quelques jours plus tard, le 20 mars, lors du deuxième des trois concerts que le Québécois donne à Bercy, à Paris, Céline Dion lui fait la surprise de monter sur scène interpréter ce fameux duo à succès. Ce même soir, Garou est en duo avec Bruel sur "On s'est aimé comme on se quitte", de Joe Dassin et avec de Palmas. Garou termine sa tournée fin août en Pologne où son album reçoit un accueil triomphal.
Un peu plus tard, un DVD "Garou : live à Bercy", retraçant son passage dans la grande salle parisienne sort dans les bacs. L'année suivante, le chanteur commence à travailler sur son prochain album, qu'il a décidé d'écrire dans la langue de Molière, en hommage à tous ses fans francophones. Le 6 mai 2004 sort "Reviens", un album pour lequel Garou a fait appel à des connaissances de longue date comme à des artistes qu'il a rencontrés plus récemment. Les plumes de Luc Plaomondon, Romano Musumarra, Didier Barbelivien, Eric Lapointe, Stéphane Dufour, Roger Tabra, Gérald de Palmas et Erick Benzi travaillent de concert avec Garou pour composer un album rock, rythmé, à la guitare omniprésente. "Reviens" se vendra à près de 400.000 exemplaires.
Le Québécois à la voix reconnaissable entre toutes entame alors une tournée internationale qui le mène du Canada en Europe, et dans des contrées qu'il n'a pas encore visitées en tant qu'artiste : Liban, Pologne, Russie, Tunisie, la Réunion,… dans tous les cas, il est très attendu et accueilli chaleureusement. En novembre 2004, il enregistre un duo avec Michel Sardou, "La rivière de notre enfance"; qui paraît sur l'album "Du plaisir" du chanteur français.
2006 : "Garou"
En février 2005, le chanteur publie un DVD "Routes", retraçant sa tournée européenne. Cette année 2005 est dévolue à l'écriture de "Garou", le nouvel album, qui sort le 12 juin 2006. Pascal Obispo, Jacques Veneruso et Jean-Jacques Goldman ont collaboré à l'écriture et à la composition d'un opus dont la qualité première n'est pas l'originalité, mais qui fait tout de suite une entrée fracassante dans les charts en se plaçant en première position du palmarès des ventes d'album en France. Le premier simple à sortir s'appelle "l'Injustice" et été écrite en hommage à Patrick Dils, un homme victime d'une erreur judiciaire qui lui aura fait passer 15 ans en prison. Patrick Dils apparaît d'ailleurs dans le clip de la chanson.
Quelques temps après la sortie de "Garou", le chanteur part en tournée "Québec- Eté 2006". Le 07 juillet 2006, il attaque en montant sur la scène du Festival de la Gibelotte à Sorel-Tracy. Près de 15000 personnes sont là pour l'acclamer. La tournée se poursuit, Garou visite les grandes villes et les grands festivals de l'été canadien, et l'accueil réservé au chanteur est toujours très impressionnant.
Après le Québec, Garou s'envole pour les Antilles françaises puis pour la France (il est à l'Olympia, à Paris, quatre soirs de suite en novembre) puis en Belgique. La tournée de Garou s'achève en mars 2007, après un Zénith plein à craquer à Paris, le 19 mars. Cette année-là, on entend Garou chanter en duo avec Lorie sur le titre "Play : Give me Love" de cette dernière. Les deux vedettes, qui se sont rencontrées aux concerts des Enfoirés, ne cachent plus leur relation amoureuse.
Le Québécois revient sur le devant de la scène en 2008 avec un premier album dans la langue de Shakespeare : "Piece of my Soul". Il sort le 6 mai au Québec et le 19 mai en France, chez Columbia. L'artiste a voulu renouer avec ses débuts, en souvenir de tous ces soirs passés à chanter en anglais dans les bars. L'opus – plus rock que les précédents - est ainsi né de l'enregistrement de plusieurs sessions acoustiques en Suède, aux Etats-Unis et au Canada réarrangées ensuite par de nombreux réalisateurs : entre autres Guy Chambers (Robbie Wiliams) et Peer Astrom (Madonna, Jennifer Lopez). Sur les treize titres de "Piece of my Soul", Garou en signe un : "All the Way", sur lequel il parle d'amour et de poker.
Dès le 19 mai 2008, le chanteur présente "Piece of my Soul" au public. Privilégiant des salles moins grandes que d'habitude, la tournée est baptisée "Garou en live.bar". Garou est à la Cigale, à Paris, le 20 mai, le 3 juin à Kiev (Ukraine), le 5 juin à Moscou et le 6 juin à Odessa (Ukraine).
Entre-temps, l'artiste quitte la production de René Angelil, le mari de Céline Dion, avec qui il collaborait de longue date.
Une séparation à l'amiable qui permet à Garou de s'émanciper et de créer sa propre société de production. Il la nomme Wolfgang, en clin d'œil à Mozart, et espère bien ainsi produire d'autres artistes et développer sa propre carrière au cinéma et à la télé.