Date de naissance : vendredi 26 février 1971
Profession : Auteur/Chanteuse
Genre : Chanson
Révélée au grand public grâce à son rôle d'Esmeralda dans le spectacle musical Notre-Dame-De-Paris, Hélène Ségara est aujourd'hui une figure incontournable et populaire de la variété francophone, "pilotée" de main de maître par Orlando, le frère de Dalida.
C'est à Six-Four-les-Plages, une petite ville des bords de la Méditerranée, que naît Hélène Ségara le 26 février 1971. Elevée par une mère d'origine arménienne et un père italien, Hélène se découvre très tôt une passion pour la chanson. Son père est employé de bureau aux chantiers navals de la Seyne-sur-Mer et sa mère travaille dans l'administration des impôts. Lorsque ses parents divorcent en 1979, l'enfant part vivre avec sa mère avec laquelle ses relations sont difficiles. Parallèlement, elle fréquente beaucoup ses grands-parents qui la soutiennent dans ses rêves de chanson. C'est ainsi qu'à 11 ans, elle remporte un concours en interprétant "L'Amour en héritage" de Nana Mouskouri.
A 14 ans, Hélène délaisse le domicile maternel et s'installe chez son père. C'est aussi l'époque où, plutôt rebelle, elle décide de quitter l'école et commence à chanter dans les bars et autres clubs de la Côte d'Azur. Elle s'y crée un vaste répertoire de reprises françaises et anglo-saxonnes et surtout, se forge un tempérament d'artiste et une expérience de la scène et du public. Un maxi CD sort en 1993 ("Loin"), mais sans guère de suites.
Ce n'est que vers 1996, que la jeune femme quitte le sud de la France pour Paris avec son fils Raphaël, âgé alors de 6 ans. Les premiers mois dans la capitale sont plutôt difficiles, l'ambiance y étant plus âpre et moins chaleureuse que sous le soleil de la Côte. De fil en aiguille, Hélène rencontre un producteur, Fabrizio Salvadori, qui l'aiguille vers Orlando, frère-producteur de Dalida. Celui-ci, impressionné par la voix de la chanteuse, décide de s'occuper d'elle et de la lancer sérieusement dans le métier. Il la fait maigrir, la relooke et lui fait rencontrer des auteurs-compositeurs. De ces rencontres, va naître un premier titre, "Je vous aime Adieu" qui connaît un vrai succès public.
Dans la foulée, sort un album "Cœur de verre". On y retrouve les auteurs de "Je vous aime Adieu", Thierry Geoffroy, Christian Loigerot, Christian Vié et Hélène elle-même. Ce titre reçoit le prix Rolf Marbot décerné par la Sacem (Société des Auteurs Compositeurs) au printemps 97. Le deuxième extrait de l'album, "Les Vallées d'Irlande", est signé des frères Nacash, Alain et Marc. Mais l'événement de ce disque est son duo avec le chanteur lyrique italien Andrea Bocelli. Ensemble, ils unissent leur voix sur le titre "Vivo per lei" bien qu'ils aient enregistré chacun de leur côté !
En 1997, Hélène Ségara tente de décrocher le rôle principal de la comédie musicale de Luc Plamondon et Richard Cocciante, "Notre-Dame de Paris". Mais c'est la chanteuse israélo-américaine, Noa, qui hérite de l'emploi. Cependant, lorsque cette dernière décide de se limiter uniquement à l'enregistrement CD, Hélène est contactée par les deux auteurs pour jouer Esmeralda sur scène.
C'est ainsi qu'au milieu d'une troupe franco-québecoise, Hélène se lance dans l'aventure triomphale de "Notre-Dame de Paris". Créé à guichets fermés sur la scène parisienne du Palais des Congrès à partir de septembre 98, le spectacle remporte un succès exceptionnel. Après six mois à Paris, le spectacle s'envole pour le Québec en mars 99 où il rencontre un succès tout aussi fulgurant.
L'impact médiatique de "Notre-Dame de Paris" est tel que Hélène Ségara en récolte les fruits sur le plan professionnel. Elle est engagée pour enregistrer le thème principal de la version française du dessin animé américain "Anastasia". Elle fait également une apparition sur le CD "Ensemble contre le sida" via un duo ("L'Amour existe encore") avec un autre membre de la troupe de NDDP, Garou.
Fin 99, lorsque NDDP est monté avec de nouvelles troupes, québécoise et anglophone, Hélène n'en fait plus partie. Sa voix, très fatiguée, n'avait pas été très appréciée au Québec où public et critique l'avaient jugée trop faible. En revanche, début 2000, Hélène, sous la houlette d'Orlando, frère, mentor et producteur de Dalida, se lance à nouveau dans un travail en solo.
C'est un triomphe. Son album "Au nom d'une femme" est un coup d'éclat en particulier grâce au single "Il y a trop de gens qui t'aiment", composé par les mêmes noms que "Je vous aime Adieu", Christia Vie et Christian Loigerot. Ce tube se place dans les têtes des charts européens et résonne sur toutes les antennes. C'est d'ailleurs une célèbre radio FM qui lui décerne son NRJ Music Awards de la Révélation féminine de l'année au Midem de Cannes en janvier 2000. Mais nommée en mars aux Victoires de la Musique, le prix lui passe sous le nez au profit de l'Anglo-Belgo-Egyptienne Natacha Atlas, au grand dam d'Orlando qui conteste cette décision.
Peu importe, le succès de la belle est au plus haut. L'album en est à 800.000 exemplaires écoulés avec au moins trois tubes à la clé : "Il y a trop de gens qui t'aiment" mais aussi "Parlez-moi de nous", son duo avec Andrea Bocelli, et l'"Ave Maria Païen". Tout au long de l'été, elle tourne à travers la France et en octobre, elle fait un triomphe à l'Olympia quatre soirées de suite. Au cours de ce passage parisien, elle partage un duo avec Bruno Pelletier, également transfuge de "Notre-Dame de Paris". En novembre, Hélène participe à l'album 2000 du collectif Ensemble contre le sida, CD consacré cette année-là à des chants de Noël.
"Au nom d'une femme" comptabilise en tout plus d'un million d'albums vendus un an après sa sortie. Ce succès est couronné par une Victoire de la musique attribuée en février 2001, comme Interprète féminine de l'année. En octobre, sort un double album live qui a été enregistré lors de son premier passage à l'Olympia un an auparavant.
En mai 2002, elle sort "Hélène", compilation de ses titres chantés en espagnol. Décidée à investir le marché hispanophone, la chanteuse a demandé à Nilda Fernandez de les adapter dans la langue de Cervantes. Cela fait patienter les fans jusqu'à la sortie d'un nouvel opus en mars 2003.
"Humaine" qu'elle veut comme l'album de la maturité regroupe des chansons "légères, profondes et graves", d'après les dires de la jeune femme elle-même. Enceinte d'un deuxième enfant, elle apparaît comme rayonnante lors de la promotion de son album où elle défend son nouveau simple "L'amour est un soleil".
La chanteuse reprend rapidement le chemin des concerts. Alors que son dernier album s'est vendu en six mois à presque 500.000 exemplaires, elle va à la rencontre du public grâce à un show bien rodé.Son bébé est du voyage ainsi que son mari puisque c'est le batteur du groupe. Elle donne une série de concerts à l'Olympia à Paris entre le 3 et le 8 novembre.
Ayant été obligée d'interrompre sa tournée pour cause de grossesse, la chanteuse donne naissance à un troisième enfant en octobre 2004, une petite fille prénommée Maïa.
Les deux années qui suivent, Hélène Segara les consacre à ses enfants et à sa famille. Elle revient en septembre 2006 avec un sixième album studio, "Quand l'éternité…", dont le premier simple s'intitule "Méfie-toi de moi". Musicalement habillé par Jean-Pierre Pilot (Alain Bashung, Zazie, Indochine…), cet opus sonne moins "variété" que les précédents. Des sons électro et des guitares électriques y font irruption. Hélène Segara introduit dans les textes une certaine gravité quand elle aborde la question de l'absence et du deuil. Tout cela sans toutefois révolutionner son style : le romantisme et les beaux sentiments, ingrédients chers à la chanteuse, sont toujours là. Mais la formule rapporte moins qu'avant : six mois après la sortie du disque, les ventes peinent à atteindre les 100.000 exemplaires.
Début 2007, Hélène Segara démarre la tournée de "Quand l'éternité…". Elle fait étape à Paris au Palais des Sports mais aussi à La Réunion, en Russie, au Liban, en Algérie, au Maroc et jusqu'en Chine. Ce tour du monde se poursuit jusqu'à l'été 2008. Entre-temps, Hélène Segara enregistre un duo inédit avec le chanteur québécois Bruno Pelletier, "La moitié de nous".
Elle se penche également sur la préparation d'un nouvel album d'une quinzaine de titres.
En novembre, sort "Mon pays, c’est la terre", un album-concept qui reprend des airs du folklore mondial ou des chansons populaires plus récentes. C'est le cas du premier simple, "Qu'est ce qu'on va faire avec ce monde ?", une reprise en français de la chanson de Cesaria Evora, "Sodade".